• Chapitre 05

    Chapitre 5 : Mon Gang !

    Chapitre 5 !

    *6h30 : BIP !!!*

      Je me levai en grand fracas, excitée comme une puce. Je mangeai ou plutôt englouti mon petit-déjeuner et partis m’habiller, j’attrapai deux bananes que je balançai dans mon sac. Maman m’emmena à l’école, ce qu’elle ne fait jamais à son habitude, puis lorsque je fus arrivée, je sautai de la voiture pour rentrer dans le collège. Juste un petit arrêt sur l’image, j’étais habillée comme la veille, mes cheveux étaient à l’air libre et j’avais un petit sourire en coin. La journée s’annonçait excitante !! Dans l’établissement, tous le monde me dévisageait je ne cherchais même pas à aller vers le banc surnommé Etienne où je rejoignais les filles en temps normal, et donc je me dirigeai vers le préau où je m’asseyais et bouquinai en attendant la sonnerie. Même si j’avais un horrible mal à me concentrer mais de toutes façons, c’était juste pour passer le temps.

    *8h20 : Driiiiinnggg !!!*

      Ca y est !! Enfin c’est l’heure de rentrer, plus qu’à attendre deux heures et je pourrais commencer mon plan ! Du coup je montai dans ma classe, me mis à côté d’Oriane sans lui parler, normal, j’étais tellement absorbée par mon plan que plus rien ne comptait autour de moi !! Même pas les cours !!

    *10h10 : Driiiiinnggg !!!*

      Déjà !!! Super, je sors en grand vacarme de la classe et courus au milieu de la cours où je restai plantée là à scruter ! Mise en route de mon plan, première mission, « trouver les Princes » ! Je regardai autour de moi et les repérai, en deux trois mouvements je les rejoignis pour discuter !

    -Hey ! criai-je aux Princes

    -Oh, bonjour !! répondirent-ils simultanément en se retournant

    -Bonjour ! Je peux vous parler ? demandais-je poliment

    -Bien sûr, viens on va s’asseoir ! dit Jules

    -Oui ! m’exclamais-je en m’asseyant sur un banc

    -De quoi veux-tu nous parler ? me questionna Sacha

    -Je veux vous demander une faveur, je peux ? confiais-je

    -Bien sûr ! acquiesça le Prince Blanc

    -Bon voilà, j’aimerai faire quelque chose pour mes amies ! divulguais-je

    -Laquelle ? m’interrogea Sacha

    -Celle de faire en sorte qu’elles aillent avec leurs amoureux au bal ! lançais-je

    -Et… souffla Jules

    -Elles se sont pris un vent de leur part ! confessais-je

    -Oh, les pauvres !! dit Jules outré.

    -Du coup, j’ai cru entendre que beaucoup de filles dont certainement les populaires, vous harcèlent pour aller avec vous au bal, non ? sondais-je

    -C’est exact ! confirma Sacha

    -J’aimerais que vous leurs dîtes que vous réfléchissez et que c’est très certainement l’une d’entre elles à qui vous pensez et que vous choisirez celle que vous voulez à la dernière minute ! S’il vous plait !!! soudoyais-je

    -C’est vache ! s’indigna Jules. Et de toutes façons, si on ne leurs dis pas elles vont se rabattre sur quelqu’un d’autre. énonça Jules.

    -Logique ! rajouta Sacha.

    -Non ! opposais-je. Pas si vous leurs dîtes que si elles sont prises, vous vous rabattrez sur quelqu’un de moins belle ! les éclairais-je

    -Putain, t’as pensé à tout ! balança Sacha

    -Alors ? demandais-je en prenant l’air du chien battu avec les yeux du chat Potté. S’il vous plait ! Please ! Onegai !

    -Bon, d’accord !! répondit Jules.

    -Quoi !! Mais je ne suis pas d’accord moi ! s’écria Sacha

    -Allez, c’est pour quelque chose de bien et en plus ça mettra du piment dans notre vie ! répliqua Jules. Et puis, qui peut résister à ce visage d’ange ! ajouta-t-il en me regardant.

    -Bon, t’as gagné ! Ok ! conclu le Prince Noir

    -Ouais !! Merci !! éclatais-je de joie. Vous êtes trop gentils !! complétais-je en les embrassant.

    -Et on commence quand ? s’enquérait le Prince Blanc.

    -Dès qu’elles viendront, c’est-à-dire dans pas longtemps ! annonçais-je. Bisous !

    -Hein ?? s’exclamèrent les Princes déroutés.

      Je courus vers le groupe de pops, m’arrêtai juste avant et réfléchis en me refaisant une beauté. Quelle heure était-il ? 10 h 15, plus que cinq minutes, ça devrait suffire, j’avançais et dis.

    -Eh les filles ! interpellais-je.

    -Nous ? demandèrent-elles

    -Oui, vous ! insistais-je. Les Princes vous cherchent, ils veulent vous rendre réponse !

    -Quoi ! s’étonna une populaire. Ca y est, ils ont décidés ! Cool !!

    -Merci, princesse ! me remercia vulgairement un autre.

    -Qu’est-ce qui se passe, Majesté ? me questionna Pierre qui venait de se rajouter.

    -Oh rien, c’est juste la réponse pour le bal des Princes ! Ils n’ont pas de chance ! Ils ne savent pas qu’ils n’auront plus de pieds les pauvres ! dis-je dépitée.

    -De pieds ! s’exclama Baptiste.

    -Bah oui, elles ne savent pas danser ! Elles se sont faîtes renvoyer du cours de danse tellement elles écrasaient les pieds de la prof. les informais-je

    -C’est vrai ? questionna Clément.

    -Bah ouais, mais à chaque fois qu’on leurs demande, elles disent qu’elles dansent comme des déesses et que c’est des bobards ! Quelles mitho, j’vous jure ! Allez salut !! attaquais-je.

      Je ne pensais pas que ça les dissuadera mais bon, on ne sait jamais ! J’entendis les pops revenir les yeux brillants en se vantant qu’elles étaient belles donc qu’ils allaient choisir elle ou celle-ci ! Enfin, l’une de leur secte de la beauté en peinture. Plus qu’à attendre que ça mijote et la sonnerie aussi. J’attendis patiemment devant l’escalier et regardai les filles (mes amies) me dévisager d’un air interrogateur. Prochaine mission, les lettres. On est vendredi, ils devraient allez en permanence, normalement.

    *10h25 : Driiiiinnggg !!!*

      Hi hi ! Merci les gars ! Merci, thanks, danke, arigatou ! Je savais que j’étais tarée mais les Princes avaient assurés, les pops furent si naïves qu’elles n’y avaient vu que du feu ! Quelles gourdes !! Oh, les Princes passèrent et je joins mes mains en mode « prière » et m’inclinai pour les remercier ! Ils me sourirent et Sacha me fit un clin d’œil. Je me demandai tout de même qui la princesse avait bien pu choisir entre ces deux canons ! Bon, j’vous laisses une heure !

    *11 h20 : Driiiiinnggg !!!*

      Qu’est-ce que c’était barbant les cours ! Surtout quand t’avais pas la tête à ça ! Bon, (j’adore les « bon ! ») ce ne fut pas le tout mais il faut que je prépare mon sac moi ! Vérification, sac, prêt, lettres, prêtes, cartes, oui, affiche, euh…non ! Merde ! Les affiches !! Ah oui, je les avais mises dans mon casier ! Quelle abruti je suis ! Enfin, tout était bon ! Oh, non, les Saphir sortent ! Il faut que je me dépêche et que je les piste, repérage, go !! Je les suivis jusqu’aux étagères à sacs et là, seulement là, je les abordais !

    -Hey les gars ! appelais-je. J’ai des papiers pour vous !

    -Ah ouais sur quoi ? demanda Thomas.

    -Prenez et vous verrez ! balançais-je. Pierre, tiens, Clément, Matéo, Baptiste, Thomas, toi et toi, et c’est bon ! Merci !

    -C’est quoi ce machin ! cracha Matéo.

      Je les laissai et allai au secrétariat où je devrais trouver Jules ! Je marchais envahie par mon plan et rentrai dans le bâtiment ! Pas de Jules en vue. Je demandai à la secrétaire.

    -Vous savez où est Jules ? questionnais-je.

    -Il est monté au C.D.I ! me répondit-elle.

    -Merci ! la remerciais-je.

      Je ne l’aimais pas madame Cru machin, pareil que madame cheveux frisés ! Je me dirigeai vers le C.D.I. où je montai l’escalier en colimaçon. J’entrai et dis bonjour à madame Roussel. Jules était dans le rayon « langues », je vins à sa rencontre.

    -Salut ! le saluais-je.

    -Salut ! me répondit-il.

    -Tu fais quoi ? dis-je.

    -Et bah, euh…chevrota-t-il en rougissant, je cherche des livres.

    -Sans blague ! Bien, c’est pas grave ! Dis-moi, tu sais où je pourrais afficher une affiche sans être vue ? m’enquérais-je.

    -Pourquoi tu ne veux pas être vue ? s’inquiéta le délégué des délégués.

    -Parce qu’autrement mon plan est foiré ! expliquais-je.

    -Ah, et bah, maintenant il y a personne au self, je peux te donner les clefs mais je pense que c’est ouvert ! annonça le Prince Blanc.

    -Ok merci !! le louais-je.

      Je filai vers le self et entrai sans faire de bruit, il n’y avait personne ! Super, allez, je pris mes affiches et les scotchèrent sur la vitre. Voilà terminé, il fallait que je file d’ici ! Vite, madame Ripoche arrive ! Je me faufilais par la porte devant le bureau où on passait notre carte et fis mine d’aller me lavé les mains dans les lavabos. Je marchai discrètement vers la cour et me pottais juste à côté d’un groupe de filles pour mieux entendre leurs propos. Déjà, quelques badauds étaient devant mon affiche. Tiens, en voilà une qui rejoignit le groupe de filles d’à côté.

    -C’est quoi Léna ? sonda une des filles très curieuse.

    -C’est une annonce des Princes ! répondit ladite Léna.

    -Nan, et ils disent quoi ? s’excita une autre fille.

    -Ils disent qu’ils réfléchissent à leurs futures cavalières et qu’ils vont prendre la plus belles d’entre toutes, donc elles doivent restées libres jusqu’à ce qu’ils aient choisi ! dit Léna.

    -Mais ça ne nous concerne pas ! On n’est qu’en sixième, nous c’est l’année prochaine ! soupira la première fille.

    -Eh, vous croyiez que Miss Princesse va aller au bal aux bras d’un Prince ? chuchota une quatrième fille.

    -Moi j’ai entendu dire qu’elle n’ira pas du tout ! dévoila la seconde.

    -Ah…s’exclamèrent toutes.

      Ca ne m’intéressai plus, alors je m’en allai et récapitulai dans ma tête. Si je suivais le bon chemin, il fallait que je donne ce papier aux filles sans qu’elles sachent que ça vient de mo ! Hum…Je savais ! Le sac d’Oriane !! Regardant autour de moi, je ne vis pas Oriane, serait-elle sous le préau ? D’un pas léger, je marchai vers le préau mais juste devant les toilettes, je la vis avec les filles sortir sans m’adresser un regard ! Je les suivis des yeux, et après qu’elles furent dans la cour des quatrièmes/troisièmes, je me précipitai vers son sac, l’ouvris et pris son agenda pour y mettre le papier. Je refermai son sac et repris ma marche vers le self. Partant de ce lieu pour me diriger vers un banc, je vis les Princes s’approcher de moi et ils m’interceptèrent juste devant le banc, qui fut, dès que je m’arrêtai, prit par des poufiasses qui voulaient frimer devant les Princes. Ils m’éloignèrent du banc.

    -Comment tu fais ça ? me cria Sacha, émerveillé.

    -Comment je fais quoi ? m’étonnais-je.

    -Tu es en train de bouleverser la hiérarchie collégienne !! s’écria Jules.

    -Et c’est bien, non ? m’inquiétais-je.

    -Plutôt que c’est bien !! hurla le capitaine de foot.

    -Et en quoi je la bouleverse ? questionnais-je.

    -Et bah, les populaires invitent les filles qui ne sont pas populaires pour le bal, les filles pop, elles, elles sont en train de se ridiculiser sans qu’elles ne le sachent, en bavant à nos pieds pour savoir qui est la plus belles ! énonça Sacha.

    -Bah, c’est pas parce qu’on est pas populaires qu’on est nul, et c’est pas parce qu’on est « intello », ou « nul », ou « moche », ou « beau » qu’on doit avoir une place dans une hiérarchie qui est injuste ! Cette place, on doit la choisir et on doit prouver au monde que même les bollos sont biens et ont du talent ! défendis-je.

    -Tout à fait d’accord avec toi ! affirma le Prince Noir.

      Nous nous regardions longuement yeux dans les yeux, conscients d’avoir les mêmes envies de bouleverser les injustices et la même compréhension des exploits à accomplir. Mais Jules nous tira de notre dialogue invisible pour me prévenir que je passai. Du coup, je les quittai pour aller manger ! Qu’est-ce que c’était ? J’avais l’impression que tout mon corps frissonnait de bonheur ! Bizarre ! Bon, je pris mon plateau avec un plat et j’allai poser mon derrière sur une chaise. Attablée, je commençai mon repas. Récapitulatif, j’avais un peu changé le plan, mais bon, ça marchera pareil ! Les autres me regardèrent mais avec moins d’insistance que la veille. Les Princes passèrent devant moi et s’arrêtèrent.

    -On peut s’asseoir ici ? demanda Jules.

    -Bah…oui bien sûr ! acquiesçais-je.

    -Merci ! dit ce dernier.

      Ils s’asseyèrent et entamèrent leurs repas. Jules me regardait en souriant tandis que Sacha mangeait sans m’adresser un regard, inquiétée, je lui parlai.

    -Euh...Sacha...quand est-ce que je commence mon rôle de goal ? angoissais-je.

    -Euh...lundi ! répondit-il en me regardant puis rougissant.

    -Ah d’accord ! dis-je toujours inquiète. Il va bien.

    -Oui, oui, ne t’inquiète pas, il y a des jours où il est comme ça où il a l’air absent ! me rassura Jules.

    -Ah j’ai eu peur qu’il soit malade ! confiai-je.

    -Mais non, t’inquiètes ! m’apaisa-t-il.

      Rassurée, je terminai mon repas avec sérénité. Je pensai à mes plans, je ne savais pas si c’était bon ou mal de faire ce que je faisais. Si tout ça allait aboutir en quelque chose de bien. Je ne savais pas mais j’étais décidée à aller jusqu’au bout quelque soit la situation finale !! Dans mes pensées, quelque chose de doux venait tout apaiser, comme si quelqu’un ou quelque chose calmerait mes sombres pensées. Etrange ! Dans mes douces réflexions, quelqu’un me tira de mes songes, c’était Jules qui essayait de rentrer en contact avec moi !

    -Hey ho !! s’écria Jules.

    -Hein ! Euh…comment ? exprimais-je en revenant à la réalité.

    -Tu étais sur la Lune ! constata-t-il

    -Oh désolée ! m’excusai-je

    -C’est pas grave ! Je disais juste que c’est bien ce que tu fais ! déclara le Prince Blanc

    -Oh ! Euh…hein ? Quel fait ? demandai-je perdue

    -Celui de bouleverser la hiérarchie collégienne ! expliqua le délégué des délégués

      A ce moment précis, Sacha rougit et tourna la tête, quelque chose clochait, il se comportait bizarrement avec moi. Je hochai la tête en haussant les épaules pour répondre à Jules, puis je continuai à manger en pensant au comportement de Sacha. La seule chose qui aurait pu faire cet effet, c’est, oh, non ! Je ne voyais que l’amour ! C’était impossible que ce fut moi, avec mon titre, ma fonction de goal, les choses horribles que j’avais du leurs faire faire ! Puis tous le bordel que j’avais foutu dans leurs vies ! Non, c’était pas moi ! Mais ça devait être quelqu’un de mon entourage, pour qu’il fut content que les populaires aillent avec les non populaires au bal, c’était qu’il devait aimer quelqu’un d’inaccessible pour lui ! Vu qu’il était populaire, il devait apprécier une non populaire ! Vu qu’il n’osait plus me parler du plan, il devait avoir le béguin pour l’une de mes amies !! Mais qui ? J’allais essayer de le savoir !

    -Euh, Capucine, tout vas bien ? s’inquiéta Jules

    -Oui, oui, t’inquiète ! répondis-je en pensant à un plan pour découvrir l’amoureuse de Sacha. Dis-moi Sacha, que penses-tu de mes plans ?

    -Hein ? Euh…pardon ? s’exclama le concerné en rougissant.

    -Je te demandais juste ton opinion sur ce que je fais pour mes copines. questionnais-je

    -Et bah…bah…c’est bien ! dit-il en suant à grosses gouttes

    -Tu vas bien ? Peut-être que tu n’as pas envie que je le fasse parce que…euh…je sais pas moi, je touche peut-être à quelqu’un qui t’es cher ! Dis le moi si tu veux que j’arrête ! insistai-je très inquiète

    -Euh…no-on…c’est pa-as…ça…euh…con-ttiti-nu le…bégaya-t-il en regardant fixement Jules. Dé-dé-désolé !!

    -Sacha ! Tu vas être en retard pour le foot ! Allez file avant qu’ils s’inquiètent ! le sauva Jules

    -Oh oui ! Excusez-moi ! cria Sacha en se levant brusquement avant de partir plus vite que l’éclair 

    -Ne fais pas attention à lui, il est très bizarre ces temps-ci. Je crois qu’il est malade ! me rassura-t-il

    -Oh le pauvre, je l’ai mis dans tous ses états, quelle conne je suis ! pensais-je. Un maladie rare alors et incurable ! dis-je à voix haute en me levant et en regardant la porte

      Je sortis du self en pensant aux évènements qui venaient de se dérouler. Ce qui est sûr, c’est que j’avais touché un point sensible. Je n’avais pourtant citer aucun nom, donc le fait juste de parler du plan paraissait le bouleverser. C’était la preuve qu’il était épris d’une de mes amies ! Mais qui ?

     

     


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